Pompe à chaleur : comment choisir?

Vous avez choisi de faire installer une pompe à chaleur, pour offrir un chauffage sain à votre famille en faisant des économies. Mais face à l’ampleur de l’offre, vous avez besoin d’être guidés. Voici donc quelques questions à se poser avant de préciser son choix.

Pour commencer : bilan énergétique de votre logement.

S’équiper d’un chauffage performant n’a pas de sens si vos déperditions de chaleur sont trop importantes. Il est donc intéressant de faire établir un bilan énergétique de votre habitation pour, d’une part évaluer la qualité de votre isolation thermique, et d’autre part déterminer quelle PAC vous conviendrait le mieux.

Les critères à prendre en compte sont : votre surface, le nombre d’occupants, vos besoins en chauffage, votre région et son climat, votre environnement (appartement, maison avec jardin, etc.).

Quelles sont les garanties de qualité ?

Le rendement d’une PAC est signifié par son COP (coefficient de performance). Un COP de 3 signifie que pour 1 kWh consommé, la PAC en restitue 3. Choisissez une PAC dont le COP est au moins égal à 3, pour avoir un rendement performant et bénéficier d’un crédit d’impôt. (voir « combien ça coûte »). Il existe plusieurs manières de mesurer le COP . Le COP annuel (ou COPA) est le plus réaliste, car plus l’écart entre température extérieure et intérieure est élevé, plus le COP diminue. Pour être sûr de la pérennité de votre installation, optez pour une PAC certifiée NFpac par l’AFPAC (Association Française pour la Pompe A Chaleur).

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Quel système de captage choisir ?

Les plus accessibles : les PAC aérothermiques.

Ce sont les plus simples et les moins onéreuses à installer, même en appartement. Elles sont compatibles avec votre installation actuelle. Mais pensez que par des températures très froides (-25°), ces PAC sont moins performantes, et doivent être complétées par un chauffage d’appoint et une relève de chaudière.

Si vous avez un grand jardin: les PAC géothermiques.

Elles nécessitent des travaux importants, mais elles ont un excellent rendement. Il s’agit d’enterrer des tuyaux en cuivre dans le jardin, à bonne distance de la maison et des arbres. Le captage horizontal exige d’avoir un jardin de 1,5 à 2 fois plus grand que la surface à chauffer. Pour le captage vertical, comptez environ 1m de tuyau pour 1 m2 de surface.

Pour un confort optimal toute l’année : les PAC hydrothermiques.

Elles sont plus rares car il s’agit d’installer un ou deux forages jusqu’à une nappe phréatique ou d’avoir un cours d’eau à proximité avec un débit suffisant. L’avantage est que la température d’une nappe phréatique est quasiment constant toute l’année, et que le COP subit peu de variation. Une autorisation administrative est nécessaire.

– Haute Température (HT) ou Basse Température (BT)?

Demandez conseil à un professionnel. Les PAC BT sont plutôt adaptées aux régions tempérées et nécessitent une relève de chaudière et un chauffage d’appoint par grand froid. Les PAC HT sont plus onéreuses, mais elles fournissent de l’eau chaude à 80 ° même par -20° en extérieur, et se suffisent à elles-même pour le chauffage et l’eau chaude, toute l’année. Par contre, elles ne sont pas compatibles avec les planchers chauffants et les radiateurs basse température.

Quel type de compresseur ?

Le compresseur est l’élément clé du fonctionnement d’une PAC. Pour réduire les nuisances sonores et augmenter la durée de vie de votre PAC, choisissez un compresseur Scroll. Et pour des démarrages progressifs et une adaptation de la température ambiante en fonction des variations de température extérieure, optez pour la technologie Inverter au lieu du fonctionnement en « tout ou rien ».

Quels émetteurs de chaleur ?

Pour utiliser les existants : les radiateurs

Ils sont généralement surdimensionnés et sont donc adaptés aux PAC Basse Température, qu’elles soient air/eau, sol/eau ou eau/eau.

Pour un chauffage rapide et peu de travaux : les ventilo-convecteurs (ou splits)

Ce sont les unités intérieures qui propulsent de l’air chaud (ou froid) dans chaque pièce, dans le cadre d’une PAC air/air ou air/eau. Ils peuvent également purifier l’air et le désodoriser. Discrets mais un peu bruyants, ils ont l’avantage de pouvoir chauffer les pièces indépendamment les unes des autres.

Pour une construction neuve : les planchers chauffants

Ils consistent en un réseau de tubes en serpentins, pris dans une chape de béton. Ils diffusent une chaleur douce par rayonnement, et peuvent être également rafraîchissants.

PAC électrique, à gaz ou solaire ?

– La plus simple : électrique.

C’est la plus courante : le fonctionnement de la PAC est alimenté par l’électricité.

– La plus performante sans gros travaux : à gaz.

De type air/eau ou eau/eau, elle fonctionne comme une PAC électrique et s’adapte à tout type d’émetteurs. Ses avantages : plus performante que l’électrique, peu bruyante, sans danger pour l’environnement, adaptée aux maisons BBC. Ses inconvénients : encombrante, peu d’offres sur le marché.

– La plus écologique et économique : solaire.

Une PAC air/eau, sol/eau ou eau/eau peut être couplée à des panneaux solaires, pour améliorer ses performances ou prendre le relais quand la luminosité décline. Eau chaude et chauffage sont ainsi fournis toute l’année, avec des économies d’énergie conséquentes.

Une fois que vous aurez déterminé le type de pompe à chaleur qui correspond le mieux à vos attentes et dont le prix entre dans votre budget, vous avez tout intérêt à vous tourner vers un professionnel pour vous conseiller, l’installer et l’entretenir, car la PAC est une installation complexe qui nécessite l’expérience d’un expert.

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