Types de couverture

type tuiles

Le matériau de la toiture peut vous être imposé par le PLU (Plan Local d’Urbanisme), en particulier si vous habitez sans un secteur protégé par les Bâtiments de France. Mais en dehors de ces contraintes, un matériau de couverture doit être choisi en fonction de la pente du toit, du poids que la charpente peut supporter, et du climat. En effet, tous les matériaux réagissent différemment sous l’effet de la pluie, du gel, du vent et de la chaleur.

Toit en tuiles.

La tuile en terre cuite, qu’elle soit artisanale ou industrielle, a un charme intemporel, une longue durée de vie (notamment la stabilité de sa teinte), et une bonne résistance aux intempéries et au feu qui en font toujours le matériau de couverture favori des français. Elle est disponible dans différents coloris, et peut même imiter l’ardoise. On distingue les tuiles grands moules, de grand format, donc, jusqu’à 50cm de long et 20 cm de large, et les tuiles petits moules. Ces dernières sont finalement plus onéreuses que les grands moules, puisqu’il faut compter environ 60 tuiles par m2, contre 10 à 15 si on opte pour les grands moules.

Il existe par ailleurs plusieurs formes de tuiles en terre cuite :

  • -Toit en tuile plate : l’étanchéité du toit étant assurée par la superposition des tuiles, la tuile plate est plutôt présente dans les régions pluvieuses. Elle est réservée aux toits à forte pente (de 40 à 60°) et aux charpentes pouvant supporter un poids important puisqu’une couverture en tuile plate pèse environ 70 kg/m2.  Elle est disponible en grands moules (jusqu’à plus de 40 cm) et petits moules (de 14 à 27 cm).
  • -Toit en tuile canal : la tuile canal est la tuile traditionnelle en forme de gouttière que l’on voit surtout dans le Sud de la France. Elle est adaptée aux faibles pentes (15 à 20°). On la pose soit sur des voliges, soit sur des tasseaux triangulaires, en posant alternativement la partie concave au-dessus et en-dessous.
  • -Toit en tuile à emboîtement : le procédé par emboîtement a été mis au point au XIXième siècle pour réduire le poids de la toiture. Et effectivement, le poids d’une couverture en tuiles à emboîtement ne dépasse pas 45 kg/m2. Les tuiles à emboîtement, dites tuiles mécaniques car elles sont façonnées industriellement, ne se posent pas par superposition; elles sont en effet munies de nervures qui permettent de les glisser les unes dans les autres. Les tuiles à glissement n’ont que des nervures latérales.

Il existe trois variantes de tuile, non plus en terre cuite, mais en verre, en béton ou solaires, intéressantes pour des raisons de confort ou de budget :

  • -Tuile en verre : la tuile en verre fut abandonnée un temps pour des raisons de sécurité, car leur effet loupe provoquait des incendies. Mais leur conception a évolué, et elles sont désormais sans danger. Pour apporter de la lumière dans les combles, on peut donc remplacer quelques tuiles en argile par des tuiles en verre.
  • -Tuiles en béton : elles sont une alternative économique aux tuiles traditionnelles, mais elles n’ont néanmoins pas leur cachet. Constituées d’un mélange de sable, de ciment et de pigments qui leur permettent de se décliner en de nombreux coloris, elles ne nécessitent pas de cuisson, et résistent mieux au gel que la terre cuite. Néanmoins, elles sont moins durables que les tuiles, et elles se décolorent avec le temps.
  • -Tuiles solaires : récente innovation dans le domaine de l’énergie solaire, la tuile solaire vous permet de produire de l’énergie. Elle a l’avantage, en comparaison des panneaux solaires, d’être plus discrète. Il existe deux types de tuiles solaires : la tuile thermique, qui produit de l’électricité, et la tuile photovoltaïque, qui chauffe l’eau du chauffe-eau et celle qui circule dans le circuit de chauffage central. Les tuiles solaires se substituent aux tuiles ou ardoises qui composent votre toit. L’étanchéité doit être particulièrement soignée, notamment par la pose d’un écran de sous-toiture, et pour éviter la surchauffe, la ventilation doit également être particulièrement performante.

Toit en ardoise

Outre sa version naturelle, on dispose désormais de la tuile synthétique en fibres-ciment.

-Toit en ardoise naturelle
Cette roche schisteuse est découpée en fines tranches rectangulaires ou en écailles. Sa qualité dépend de sa carrière d’origine. Pour être sûrs de ne pas être déçu, il est préférable de choisir une ardoise portant la norme NF. Elle est certes plus chère que les autres matériaux de couverture, mais elle offre une excellente tenue dans le temps : une toiture en ardoise naturelle peut rester intacte pendant 150 ans. Son étanchéité lui donne une place de choix dans les régions pluvieuses, et de manière générale, l’ardoise est un matériau de couverture idéal car très solide et résistant aux intempéries (gel, chaleur, pluie).

-Toit en fibrociment (ou toit en tuiles fibres-ciment)
Mélange de ciment et de fibres organiques, l’ardoise en fibrociment possède les mêmes qualités que l’ardoise naturelle, mais avec un prix beaucoup plus attractif : elle est imperméable, non gélive, robuste. Mais elle offre une moins bonne durée de vie : au bout de 30 ans, il faut l’entretenir régulièrement, parce qu’elle se grise avec le temps. Les tuiles en fibres-ciment ne contiennent plus d’amiante depuis 1996, mais si votre toit fibrociment a été posé avant cette date, il en contient sans doute. Puisque ce sont les poussières d’amiante qui sont toxiques, et que dans les tuiles fibrociment, l’amiante est « emprisonnée » dans le ciment, votre toit ne représente pas un danger s’il est en bon état. En revanche, si les tuiles sont fissurées, il faut les remplacer : seule une entreprise spécialisée pourra s’en charger, car il faut prendre des précautions très strictes.

Toit en shingle

Ce matériau semi-rigide venu des USA est composé de feutre bitumé renforcé par une armature en fibre de verre. On parle aussi pour le désigner de bardeaux bitumés. Peu onéreux, facile à manier, léger, imperméable, résistant au feu, le shingle ressemble à l’ardoise mais il reste cependant peu répandu, et reste encore réservé aux petites surfaces comme le toit d’un cabanon de jardin ou d’un garage. En effet, ses performances d’isolation sont médiocres. Par ailleurs, s’il est mal posé, il risque de se dilater sous l’effet de la chaleur, ou de se rétracter sous celui du gel.

Toit en zinc

Le zinc est de plus en plus prisé pour les maisons contemporaines. Il est très apprécié des architectes pour couvrir une maison en bois, et pour cause : il a de nombreux avantages, à commencer par sa légèreté et sa malléabilité, qui rendent donc possible toute forme de toiture. Idéal en rénovation, il se pose sur n’importe quelle charpente, et facilite grandement la création de fenêtres de toit ou encore la pose de panneaux solaires. Étanche, résistant et durable, c’est donc un matériau de couverture tout aussi noble que la tuile ou l’ardoise. Présenté sous forme de bardeaux ou de bacs, il se pose sans joint, mais les couvreurs spécialisés sont encore rares. Il n’est pas sujet au développement de mousse, et ne requiert que peu d’entretien. Cependant, il a tendance à s’oxyder avec le temps; pour remédier à ce vieillissement, il faudra lui appliquer une peinture de protection.