Isolation phonique des parois

Pour empêcher les bruits extérieurs de traverser les fenêtres, il faut améliorer deux points de l’isolation : l’étanchéité et la qualité du vitrage.

Isolation acoustique des fenêtres

Pour améliorer l’étanchéité de la fenêtre, il faut poser un joint, assez efficace si l’huisserie est en bon état. Le joint mousse est facile à mettre en place, mais il ne donne pas de très bons résultats et il dure peu de temps. Le joint en résine durcissante est plus performant, mais le plus recommandé, c’est le joint à lèvre métallique.

Et pour le vitrage? Ce qui importe dans l’isolation thermique des fenêtres double vitrages, c’est la lame d’air qui sépare les deux vitres, alors que pour l’isolation acoustique, c’est la différence d’épaisseur des deux vitres. On choisira donc un double vitrage asymétrique, par exemple un 10/6/4 (une vitre de 10mm d’épaisseur, une autre de 4, et une lame d’air ou de gaz de 6mm). A noter : un simple vitrage épais, de 8mm minimum, est assez efficace en terme d’isolation acoustique, mais il est un piètre isolant thermique. Le VIR (Vitrage à Isolation Renforcée) est idéal pour concilier isolation thermique et isolation acoustique.

Pour ne pas se tromper, on peut s’en référer à la certification CERKAL et au label Acotherm, qui attestent de la qualité de l’isolation des fenêtres. Classé en 6 niveaux, l’indicateur AR de la certification CERKAL évalue la performance d’isolation d’un double vitrage. Un vitrage AR1 atténue le niveau sonore extérieur de 25 à 27dB, et un vitrage AR6 l’atténue de 37 dB. Généralement, un vitrage AR3 à AR5 est suffisant. Le label Acotherm note de AC1 à AC4 la qualité d’isolation acoustique d’une fenêtre, la classe AC4 étant réservée aux environnements très bruyants (affaiblissement acoustique de 38 à 40dB).

Isolation phonique des murs et des cloisons.

On peut isoler une paroi de deux manières différentes :

• simple paroi, selon le principe de la masse. Elle doit être lourde et étanche à l’air.
• double paroi, en accord avec le principe masse/ressort/masse. Un isolant souple est inséré entre deux cloisons.

Cette deuxième méthode peut être elle-même envisagée selon différentes techniques :

• le doublage à coller : cette méthode d’isolation intérieure est à réserver aux murs parfaitement plans et en bon état. On colle directement, avec des plots de mortier-colle, des panneaux « 2 en1 » composés d’un isolant (laine minérale ou polystyrène expansé élastique) et d’un parement.
• le doublage sur ossature métallique : c’est la solution la plus courante; il s’agit de monter des parements sur des rails métalliques, et de remplir partiellement la lame d’air d’un isolant souple. Pour encore plus d’efficacité, le parement peut être du plâtre acoustique.
• la contre-cloison maçonnée désolidarisée : cette méthode assez lourde consiste à monter une deuxième cloison (en briques, en carreaux de plâtre, en béton cellulaire) désolidarisée du mur existant par une bande élastomère, et à remplir l’espace intermédiaire d’un isolant souple.

Isolation phonique du plafond/ du plancher.

Pou isoler un plancher, et épargner à ses « voisins du-dessous » la nuisance des bruits d’impact, on peut tout simplement poser un revêtement acoustique (moquette, sol PVC). C’est une solution simple et peu onéreuse, mais qui n’atténue que les bruits d’impact, et qui n’aura aucune efficacité contre la propagation aérienne du son. Pour atténuer celle-ci, on peut poser une sous-couche acoustique entre le sol et le revêtement (plancher, carrelage).

On peut également créer une chape sèche, un parquet dont la pose s’apparente à celle d’un parquet flottant, ou une chape humide (béton de 5cm). La chape est posée sur un support de désolidarisation, une sous-couche mince ou épaisse. Cette surépaisseur du plancher implique un chantier assez contraignant.

Mais si ce sont vos « voisins du-dessus » qui vous importunent, il faut créer un sous-plafond acoustique. Ce plafond suspendu est constitué de plaques de plâtre fixées sur des ossatures métalliques. Le vide situé entre le nouveau et l’ancien plafond est rempli avec un isolant. Les ossatures peuvent être antivibratiles pour limiter encore les bruits d’impact, mais le mieux est d’installer des ossatures longue portée, fixées sur les murs et non sur le plafond, dont le sous-plafond est donc désolidarisé.